Lycée Notre Dame

Lycée Polyvalent – Challans

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Hervé Serieyx (2007)

Ecole et entreprise sous la loupe d’un économiste

Hervé Serieyx, invité jeudi par le Lycée Notre-Dame, a régalé son auditoire grâce à son humour et sa verve.

Le thème choisi pouvait sembler difficile à traiter, mais pendant 2 heures, Hervé Serieyx a su alterner idées fortes et humour décapant face au parterre d’élèves, enseignants, chefs d’entreprise… Il a présenté plusieurs axes dans sa conférence, évoquant, tout d’abord la mondialisation, qui a bouleversé l’économie mondiale par l’arrivée de 3 milliards de consommateurs nouveaux.

Le second thème était consacré aux jeunes et à l’entreprise. Pour des raisons culturelles les Français n’aiment pas l’entreprise « parce qu’ils n’aiment pas l’argent, surtout chez les autres » : ils la connaissent mal et le système scolaire reste trop abstrait. Ainsi en « France, on a des docteurs en génie climatique alors qu’en Allemagne on a des docteurs en chauffage central ».

Les jeunes, lucides par rapport au travail

Il reste que certaines qualités doivent être constantes pour l’entreprise ; elles sont du domaine de l’éducatif, la ponctualité et la courtoisie. Les jeunes eux, restent lucides par rapport au travail qui n’est plus pour eux une valeur en soi. Ils ont besoin de sens dans leur vie professionnelle et la place, à égalité, avec leur vie familiale ou leurs loisirs.

Sur le volet de la recherche du travail, Hervé Serieyx se fait le défenseur « d’un savoir moins important en quantité mais plus important en qualité ». Les jeunes ont besoin d’une « culture intégrée » qui soit utilisable dans tous les domaines de la vie. Il faut une « mobilité intellectuelle liée à la curiosité ».

Et la management moderne dans tout ça ? Il serait à 30% technicité et à 70% rapports humains. Pour lui, un bon manager donne une direction, un sens au travail, « doit importer l’angoisse et exporter l’énergie », sait écouter tout le monde, doit avoir un système de valeurs, une capacité à se relever d’un échec et être exemplaire.

Voilà un cours d’économie qui a été passionnant où ont émergé certaines petites phrases décapantes.

Article Ouest-France du 13/11/07